Le projet GreenApp (Conception et développement d’un outil innovant à base d’intelligence artificielle pour aider au développement d’applications à faible consommation d’énergie et réduire l’empreinte des datacenters) porté par Mourad Oussalah, Professeur des Universités au sein de l’équipe AeLoS, est lauréat de l’appel à projets PERFECTO de l’ADEME.
Objectifs :
Le projet GreenApp consiste à proposer à l’ensemble des développeurs d’application et des architectes des méthodes et des outils performants pour réduire de manière substantielle la consommation énergétique des applications s’exécutant dans des datacenters . Ces outils innovants à base d’intelligence artificielle proposeront notamment au développeur un assistant d’aide au développement. Les outils de monitoring, à l’échelle de l’application et du datacenter permettront de constituer une cartographie de
la consommation énergétique de leur application au sein du datacenter. En particulier, le gain en terme de serveur économisé pourra être évalué voire calculé en situation
réelle.
Le projet GreenApp vise donc à réduire l’empreinte énergétique des applications s’exécutant dans des datacenters, mais aussi la nécessité de construire de nouveaux datacenters, limitant ainsi les impacts sur les ressources, la pollution et l’énergie nécessaire à la fabrication de ces équipements et des serveurs.
Partenaires : Beotic, Green Software Solution, et EasyVirt
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Le projet Green Label for Microservices Architecture – GL4M, coordonné par Sigma Informatique avec ARMINES/DAPI (Département Automatique Productique et Informatique) a pour objectifs la conception et la développement d’un socle technique pour le pilotage automatique d’architectures microservices éco-responsables pour le Cloud
Le Cloud Computing, au travers de son modèle en couche et de l’accès à ses services à la demande, a bouleversé la façon de gérer les infrastructures (couche IaaS) et la manière de délivrer les logiciels (couche SaaS). Facilitant la mutualisation des ressources dans de grands
centres de données, le Cloud a permis de rationaliser la consommation d’énergie mais paradoxalement n’empêche pas la prolifération des centres de données et l’augmentation de
l’empreinte énergétique.
Contrairement aux travaux actuels qui visent à améliorer l’efficacité énergétique des centres de données en proposant des solutions au niveau du matériel ou encore de l’infrastructure IaaS – c’est-à-dire sur les couches basses du Cloud –le projet GL4MA utilise une approche d’éco-élasticité logicielle sur les couches hautes du Cloud. En s’inspirant à la fois du mécanisme d’« effacement de la consommation électrique » et du concept d’innovation frugale (jugaad) – qui permettent de déformer le logiciel en vue de renvoyer une « valeur suffisante » au client mais moins énergivore –le projet GL4MA propose que le logiciel SaaS participe lui- même à la réduction de la consommation énergétique en
utilisant soit moins de ressources, soit des ressources alimentées directement par des énergies renouvelables. Cependant, aujourd’hui, les applications SaaS sont souvent conçues comme un bloc monolithique. Par conséquent, les applications SaaS sont peu élastiques et 3 difficilement reconfigurables à l’exécution, les empêchant ainsi de participer à la diminution de l’empreinte carbone d’un système Cloud.
Le projet GL4MA a pour objectif de concevoir et développer un socle technologique (outils, framework, langages dédiés) pour le pilotage automatique d’architectures microservices éco-responsables pour le Cloud. Les applications SaaS seront mises en œuvre en suivant un style d’architecture microservices, déployées dans des conteneurs légers et seront reconfigurables à l’exécution. Ce socle permettra d’exposer dynamiquement aux utilisateurs finaux un label indiquant que le logiciel utilisé consomme moins ou consomme « vert » (selon la charge cliente, la disponibilité d’énergie renouvelable).
Les expérimentations seront réalisées à travers des cas d’étude et la présence d’énergie renouvelable sera dans un premier temps simulée. En fin de projet, le socle technologique sera déployé dans le cadre de la plateforme CPER SeDuCe, une infrastructure dédiée à l’étude des problématiques croisées du Cloud et des énergies renouvelables.